Savancosinus est un légionnaire du camp romain Aquarium dans l'album La zizanie sous le commandement du centurion Caius Aérobus et l'influence du stratège impérial Tullius Détritus. Grand musclé au petit cerveau, c'est en réalité un personnage riche en références.
Origine du nom[]
Ce personnage peu éloquent et sans historique semble presque insignifiant ; toutefois, avec son nom, ses actes et ses dires, en y prêtant attention, on découvre un personnage qui prend de la hauteur. Le nom de Savancosinus vient du héros Savant Cosinus. Cependant, le nom complet de la bédé d'origine est L'idée fixe du savant Cosinus. Cette idée fixe, on la retrouve dans sa manière de vouloir enseigner la guerre psychologique à coup de massue à ses camarades de camp.
Apparence physique[]
Son apparence physique vis-à-vis de ses compagnons détonne quelque peu dans le paysage. Il est plus grand, plus fort que les autres et avec une toute petite tête (et donc le casque qui s'y rapporte). Le fameux casque récupéré par les Gaulois sème la confusion parmi eux sur le danger qu'il représente. Dans la vignette 7 planche 21 Cétautomatix affirme : « Et regardez ce casque ! Il est tout petit. Le légionnaire qui le portait ne devait pas être plus haut que ça. » Tout cela ramène en mémoire à bon nombre de lecteurs ce vieil adage « tout dans les muscles, rien dans la tête ». Pour ceux qui ne s'en souviennent pas ou bien qui ont besoin d'une piqûre de rappel vous pourrez rafraîchir votre mémoire grâce à l'explication du neuropsychiatre Boris Cyrulnik ici.
Discours[]
En analysant le discours de Savancosinus, on note que l'expression « guerre psychologique » se montre très présente. Il convient donc de savoir quel est l’objet de la référence de cette expression. Tout d'abord, on note qu'il s'agit de déstabiliser l'adversaire pour une éventuelle victoire ou négociation. L'expression fait donc écho au souhait de Jules César ainsi qu'à la présence de Tullius Détritus. La guerre psychologique est un point longuement abordé par Sun Tzu dans l'ouvrage L'art de la guerre, ainsi il constitue un clin d'œil à son auteur. Albert Uderzo et René Goscinny jouent sur la polysémie du terme tête pour un enseignement peu orthodoxe au détriment des Romains et au plus grand plaisir des lecteurs.
Arme[]
L'arme utilisée par le légionnaire est peu conventionnelle. Le glaive et la lance ne font pas partie de son équipement. Son choix se porte sur une massue. Cette dernière peut être vue comme une image du marteau de la chanson de Claude François Si j'avais un marteau. La chanson est sortie en 1963 et l'album en 1970. De plus, avant la bataille finale celui-ci tape sur ses frères d'armes pour leur enseigner la guerre psychologique, il paraît donc difficile de ne pas faire le rapprochement.