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Le Tour de Gaule d'Astérix est le 5ème album de bande dessinée des Aventures d'Astérix le Gaulois de René Goscinny pour le scénario et Albert Uderzo pour le dessin, publié en janvier 1965 aux Éditions Dargaud.

Intrigue de l'album[]

Lucius Fleurdelotus, envoyé spécial de Jules César, a décidé d'attaquer et de mettre au pas le petit village gaulois dissident. Après une cuisante défaite, Fleurdelotus change de tactique et décide d'isoler le petit village en l'entourant d'une immense palissade de bois. Astérix lui parie alors qu'il fera un tour de Gaule malgré la palissade, et qu'il en rapportera une spécialité culinaire de chaque étape. Le voilà donc parti avec Obélix et Idéfix, devant échapper aux Romains qui les attendent à chaque étape du parcours. Mais ils pourront compter sur l'appui de la population gauloise (mis à part quelques traîtres qui veulent s'enrichir), qui s'est prise de passion pour ce défi...

À noter[]

• C'est dans cet album qu'apparaît pour la première Idéfix sans jamais être nommé. Il suivra nos deux héros depuis Lutèce jusqu'à leur village sans jamais qu'ils ne le remarquent. Ce n'est qu'à la dernière page qu'Obelix s'aperçoit enfin de sa présence.

• à Massilia (Marseille) ils rencontrent César Labeldecadix pour lequel Uderzo a caricaturé l'acteur Raimu. Mais ce dernier avait déjà été caricaturé dans le premier album, Astérix le Gaulois, toujours dans le rôle d'un tenancier de bar marseillais, mais cette fois établi à Lutèce (Paris), et dont on ne sait pas le nom.


Caractéristiques de l'album[]

Noms des personnages[]

Gaulois[]

Romains[]

Autres[]

Jeux de mots[]

  • Planche 1 case 8 : – Vous refusez de porter pilum
    – Ben... On préfère se faire porter pâles...

    Jeu de mots avec le verbe « porter » = soutenir et l'expression « se faire porter pâle » = se faire porter malade.
  • Planche 3 case 1 : – Par Jupiter !
    – Par Toutatis !
    – Par pitié !
  • Planche 4 case 9 : – Ouvre l'oeil, et le bon !
    – L'autre, je peux pas encore l'ouvrir, je risque pas de me tromper !

    Jeu de mots entre l'expression « ouvrir l'oeil, et le bon » = être attentif, très vigilant et l'état du légionnaire qui a un oeil invalide.
  • Planche 8 case 5 : – Allons quoi, Romain ! Sois bon comme la Romaine !
    Jeu de mots entre le sens propre « sois bon comme la dame romaine » et l'expression « bon comme la romaine » = trop bon, bon jusqu'à la faiblesse.
  • Planche 10 case 8 : – Tu sais Astérix, je crois que nous avons été roulés.
    Jeu de mots avec la « roue » qui s'est brisée et l'expression « se faire rouler » = se faire duper.
  • Planche 11 case 3 : – Laissons lui notre char et prenons le sien...
    – Oui ça nous dépannera...

    Jeu de mots entre le sens propre « dépanner » = réparer et le sens figuré « dépanner » = tirer d'embarras.
  • Planche 11 case 9 et planche 12 case 1 : – Nous voudrions des bêtises...
    – Gaulois, ce sont vos dernières bêtises !
    – Il va faire une grosse bêtise !

    Jeux de mots entre « bêtise » = sottise, idiotie et « bêtise » = bonbon spécialité de Cambrais.
  • Planche 13 case 7 : – J'en ai assez de l'entendre celui-là !!!
    – Nooooon ! Ne coupez pas ! Ne coupez pas !

    Jeu de mots entre « couper » la chaîne qui relie le char à la dépanneuse et « couper » une liaison téléphonique.
  • Planche 14 cases 8, 9 et 10 : – Brut ?
    – Brut.
    – Brutes !

    Jeux de mots entre champagne « brut » (qui n'a pas subit la deuxième fermentation) et « brute » = homme brutal, violent.
  • Planche 17 cases 7 et 8 : – Comment s'appelle cette ville ?
    – Divodurum.
    – N'essaie pas de m'amadouer ! Non, je ne veux pas de rhum !

    Jeux de mots phonétique entre « Divodurum » le nom latin de Metz et la question « Tu veux du rhum ? » que croit entendre Obélix.
  • Planche 20 case 7 : – Il l'aura voulu
    – Tu crois vraiment ?

    Jeu de mots entre « il l'aura voulu » = ce qui lui est arrivé est de sa faute, et « vouloir » = désirer.
  • Planche 21 case 5 : – Ça m'ennuie de le quitter ce Romain. Il est très attachant.
    Jeu de mots entre « attacher » = ligoter (comme l'est le Romain dans la carriole) et « attachant » = qui retient en touchant la sensibilité.
  • Planche 26 case 6 : – Merci beaucoup de nous avoir mené en bateau.
    Jeu de mots entre le sens propre et le sens figuré : « mener quelqu'un en bateau » = lui faire croire quelque chose qui n'existe pas.
  • Planche 36 case 6 : – Encore lui ? Mais je l'ai toujours sur le dos alors ?
    Jeu de mots entre le sens propre, Obélix est sur le dos du cheval, et le sens figuré : « avoir quelqu'un sur le dos » = être constamment surveillé.
  • Planche 42 case 5 : – Couvrez-moi ! Je vais les arrêter !
    Jeu de mots entre « couvrir » au sens militaire (protéger la sortie de quelqu'un en tirant sur l'ennemi) et « couvrir » = recouvrir : le centurion est effectivement couvert de ses légionnaires assommés par les Gaulois.
  • Planche 42 case 7 : – J'espère seulement qu'ils ne vont pas nous laisser en rade !
    Jeu de mots entre la « rade » = bassin de vastes dimensions ayant issue vers la mer où les navires peuvent trouver un bon mouillage, et l'expression « laisser en rade » = abandonner.
  • Planche 44 cases 4 et 5 : – Ô, Fleurdelotus, notre village t'offre sa spécialité ... La châtaigne !
    Jeu de mots entre « châtaigne » = fruit du châtaignier et « châtaigne » = coup de poing.[1]

Anachronismes[]

  • Planche 27 cases 2, 9 et 10 : Les cartes à jouer sont apparues au XIVème siècle en Europe.[2]

Erreurs[]

  • Planche 41 case 1 : – Nous arrivons à Gésocribate, les amis. C'est plein de galères romaines et de légionnaires car c'est un port de guerre...
    En fait c'est Brest et non pas Le Conquet qui est un port militaire (le plus important de France).[1]

Références culturelles[]

  • Planche 6 case 6 : – Rotomagnus, c'est par là ?
    – P'têt ben qu'oui

    Étant en Normandie, il est normal d'avoir une « réponse de Normand » (réponse ambiguë, ni oui, ni non).
  • Planche 8 case 2 : "oh oui, Faimoiducuscus chéri" le nom du plaisancier suivi du mot doux" chéri" fait référence à la chanson à succès de Bob Azzam de 1960 "Fais-moi du couscous chérie".
  • Planche 8 case 9 : référence aux remarques que l'on pouvait entendre suite aux désagréments de la motorisation qui commençaient à se faire sentir dans les années 60
  • Planche 9 case 4 : Allusion aux embouteillages dans Paris.
  • Planche 10 : Allusion aux vendeurs de voitures d'occasion et aux arnaques qui peuvent en découler.
  • Planche 12 case 7 : – Dors mon p'tit quinquin ...
    Allusion à la comptine « Le p'tit Quinquin ».
  • Planche 13 case 1 : – J'ai cassé une roue sur ces pavés infernaux.
    Allusion aux célèbres pavés de la course cycliste Paris-Roubaix.
  • Planche 18 case 10 : Le pain sur le pichet d'eau dans la cellule : allusion à l'expression consacrée : « au cachot, au pain sec et à l'eau ».
  • Planche 20 case 1 : Le logo sur le chariot est celui des « P.T.T. », Poste Télégramme Télécommunication, service public qui regroupait France Telecom et La Poste avant leur privatisation.
  • Planche 20 case 8 : – Je vous promets qu'on n'a pas fini d'en parler de l'affaire du courrier de Lugdunum !
    Allusion à l'affaire du courrier de Lyon, affaire judiciaire de la deuxième moitié du XVIIIème où le condamné serait peut-être innocent.
  • Planche 22 case 1 : – Je suis Beaufix, le chef clandestin de la ville.
    Allusion aux réseaux clandestins lyonnais de la Résistance pendant la seconde guerre mondiale.
  • Planche 23 case 4 : – Mais je prends la précaution de me munir de cailloux que je sèmerai sur ma route*
    *Ce procédé a été repris bien plus tard par un célèbre conteur. Ce qui prouve qu'une bonne idée est souvent pillée.

    En effet, Le Petit Poucet (contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault (1628-1703)) utilisa cette technique après Astérix, mais bien avant Goscinny et Uderzo.
  • Planche 24 case 2 : – Voie romaine no VII, c'est bien la route !
    Allusion à la nationale 7, qui va de Paris au Sud, et à ses célèbres embouteillages pendant les départs/retours de vacances d'été.
  • Planche 24 case 4 : – Si j'avais su ...
    – Si, si, si... Avec des si, on mettrait Lutèce en amphore !

    Allusion au proverbe « avec des si, on mettrait Paris en bouteille » = avec des hypothèses, tout devient possible.
  • Planche 24 case 4 : Station BF service, Bon Foin
    Allusion à la marque de produits pétroliers « BP ».
  • Planche 24 case 9 : – Ça y est ! Il a froissé les ailes de mon casque !
    – T'avais qu'à le garer ton casque, eh papa !

    Allusion ici aux incidents entre voitures : le casque représente ici une voiture. L'allusion est renforcée par le jeu de mots entre « aile » du casque = aile d'oiseau accrochée au casque et « aile » de voiture = partie de la carrosserie située au-dessus des roues.
  • Planche 25 case 2 : – C'est joli cette avenue le long de la mer... Ça s'appelle comment ?
    – La promenade des Bretons.

    Allusion à la « promenade des Anglais », célèbre avenue de Nice bordant la mer.
  • Planche 26 case 8 : – À Nicae ? Par la mer ? Avé ce mistral qui se prépare, que l'éruption du Vésuve en comparaison c'était de la rigolade ! Mais vous n'êtes pas bieng ?
    Allusion à l'exagération marseillaise.
  • Planche 27 : – La taverne des Nautes
    Les scènes sont une allusion au film César de Marcel Pagnol.
  • Planche 28 case 1 : – Massilia de mes amours...
    Allusion à une chanson (chantée par Fernandel dans un film sur Marseille).
  • Planche 33 case 2 : – Bonne idée, le tour de Gaule... Je me demande si nous serons ville étape !
    Allusion au Tour de France, l'une des plus célèbres courses cyclistes à étapes, évoqué notamment dans la case n° 6.
  • Planche 38 case 2 : – Légionnaires ! Manoeuvrez !!! Mettez-vous en quinconce* ! En quinconce !
    *En souvenir de la bataille, la place gardera ce nom.

    Allusion à l'« esplanade des Quinconces », fameuse esplanade de Bordeaux datant non pas d'Astérix mais du XIXe
  • Planche 39 case 10 : – 35, 36. Le compte est y est !
    Allusion à l'expression « en voir trente six chandelles » = avoir un éblouissement à la suite d'un coup violent reçu sur la tête.[1]

Adaptations[]

  • Un jeu de société, nommé Le Tour de Gaule d’Astérix, est publié en 1978 par Dargaud. Le jeu, demandant au joueur de libérer des villes, s’inspire fortement du Monopoly, par exemple en demandant au joueur de payer une taxe lorsqu’il s’arrête sur une ville appartenant à un adversaire.

     
  • Astérix & Obélix, un jeu vidéo sur la licence d’Astérix est inspiré du Tour de Gaule, sans toutefois le reprendre totalement. En effet, si une palissade est installée autour du village et si Astérix et Obélix veulent prouver qu’ils peuvent aller où ils veulent, la palissade est ici posée par César lui-même et non plus un subordonné et les deux Gaulois parcourent tout l’Empire romain et non plus simplement la Gaule. Cela permet d’exploiter plusieurs albums en plus du Tour de Gaule. Le jeu est sorti sur de nombreuses consoles (Super Nintendo, Game Boy, Game Boy Color, sous Windows et DOS), édité par Atari (anciennement Infogrames).[3]

Critiques de l'œuvre[]

D'après le site Otakia[]

Left pointing double angle quotation mark sh3 La lecture de cet album, dont le titre fait référence avec humour au Tour de France cycliste, me plonge dans une certaine perplexité. L’histoire en elle-même est aussi ennuyeuse que répétitive. Les deux héros vont d’une ville à l’autre en cassant du romain à chaque étape sans qu’aucun rebondissement ne vienne troubler réellement le voyage. Le côté prévisible est accentué par une narration défaillante, nous voyons, par exemple, un traître négocier avec les romains avant même qu’Astérix le démasque ce qui ne laisse aucune surprise au lecteur. Les seules choses qui viennent agrémenter la lecture de cet album, sont les nombreuses touches d’humour présentes à travers les jeux de mots, les clins d’oeils et références en tout genre. Et c’est précisément là qu’est le problème. Cet album a été conçu en 1963 et les références commencent à sérieusement dater pour que les jeunes générations aient une chance des les capter. Même lorsque l’auteur fait références à des choses encore célèbre aujourd’hui (par exemple les bêtises de Cambrai) ça ne fonctionne pas forcément car la culture générale a considérablement évolué. Les références évidentes de l’époque concernant la France ne le sont plus d’actualité pour les jeunes d’aujourd’hui qui ont une culture plus large concernant le monde mais moins pointue sur leur propre pays (on peut pas tout connaître). De plus la géographie tout comme les modes de vies ont changés : la Route Nationale 7 n’est plus le passage obligé pour les Parisiens qui partent en vacances, l’avions et le TGV ont changé la donne, sans oublier de dire que les Français sont plus mobile et ont appri à découvrir qu’il y avait d’autres destinations que les plages méditerranéennes. Du coup il est assez facile de passer à côté de très nombreux éléments d’humour. Pour corser le tout, les phrases latines ne sont pas toujours sous titrées. À notre époque où on privilégie les langues vivantes aux langues mortes, de nombreux lecteurs risquent de se sentir frustrés par cela [...].

Au final mon sentiment est mitigé, cette BD n’est guère enthousiasmante pour les jeunes générations et doit être réservées aux fans d’Astérix qui comme pour le Tome 1 y verront surement un intérêt historique, d’autant plus que cette histoire fait apparaître pour la première fois le personnage d’Idéfix qui n’a pas encore de nom ni d’impact sur le déroulement de l’histoire. Right pointing double angle quotation mark sh3
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